Friday, April 6, 2012

LE CH AU DERNIER RANG : L'ÉQUIVALENT D'UNE COUPE STANLEY POUR LES ANTI-HABS !


On a beau se dire que ce n'est que du hockey, mais compte tenu de l'immense place que le torCHon occupe dans nos médias et dans les conversations de tous les jours des Québécois, on ne peut sous-estimer l'impact de la pitoyable saison qui s'achève pour le CHiard. Un impact douloureux pour les fefans qui n'ont jamais vu venir le coup de masse qu'ils ont encaissé en plein front. Sans cesse bercés par les illusions, les rêves et la nostalgie du passé dont les ont enveloppés la direction et le marketing du Cacanadien, jamais les fefans auraient pu songer, ne serait-ce qu'une seconde, que leurs héros CHicolores s'écraseraient de cette façon aussi lamentable que brutale. Le choc est majeur, la peine est grande, même s'ils tentent de cacher leurs vrais sentiments en haussant les épaules, en feignant l'indifférence ou en "jouant ça cool". Voir leurs amours finir derniers, finir dans la cave, et passer eux-mêmes pour une bande de caves que l'on a abusé, c'est terriblement humiliant. Surtout quand on est arrogants et prétentieux comme les Moronréalaids. Lorsqu'on a craché en l'air d'aussi haut qu'eux, le crachat "pince" plus lorsqu'il retombe sur le nez. Porter le bonnet d'âne du dernier de classe, c'est un précédent, une première dans l'histoire moderne de leur club centenaire. En dedans, au plus profond d'eux-mêmes ça fait mal. Et les anti-habs sont là pour tourner le fer dans la plaie !


Pour nous aussi, le dernier rang de la CHnoutte est un évènement majeur. Même si, contrairement aux fefans, nous sentions plus la catastrophe s'en venir pour les minables Habs. Réalisons que durant tout l'été, nous pourrons rire à gorge déployée des infortunés mordus des CHaudrons. Surtout quand ils diront (du moins ceux qui n'ont pas honte ou qui ne se cacheront pas) que les déboires de leurs favoris ne dureront pas et que la nouvelle direction du club le relancera vers le succès. Nous pourrons répondre par des sarcasmes et les envoyer péter dans les fleurs. Ce n'est pas rien ! La dernière place du Caca, c'est notre scalp, notre trophée, NOTRE COUPE STANLEY ! C'est la grande paix. Notre joie de regarder les séries éliminatoires en n'ayant qu'à jouir du bon hockey. Sans avoir à subir l'anti-hockey de la CHarogne. Ça non plus, ce n'est pas rien ! Pas facile pour les fefans de servir de tapis sur lequel tout le monde se torCHe les pieds, en bas de l'escalier qui conduit à la cave ou au sous-sol.



Car le Cacad'CHien est l'équipe sportive qui est à la fois la plus aimée de ses partisans aveugles, et la plus détestée par les fans des autres clubs. Encore récemment, j'en ai eu une autre preuve probante lorsque je suis allé voir le dernier combat de l'échevelé Ryan White sur YouTube. Rappelez-vous, il s'est fait rosser par le jeune Erik Gudbranson des Panthers. On ne l'a pas revu depuis... Presque tous les commentaires qui accompagnaient la vidéo étaient des témoignages de satisfaction. La satisfaction de voir un joueur de la CHiure se faire moucher comme un petit morveux. Je vous en traduis quelques-uns : «Rien de mieux que de regarder un joueur du CH se faire fendre la face». «Les Habs sont là où je les aime, dans la merde. White avec le "C" du siège de toilette sur son chandail se fait flusher par Gudbranson.» «Quelle saison de merde des pauvres Habs. They suck.» «La tentative de White (de se battre) a été aussi réussie que la saison des Canadiens.» «White s'est fait botter le cul par une recrue.» «J'adore voir un Habs manger une volée.» Et cette remarque très judicieuse : «Le nouveau mantra du CH : si tu ne peux pas jouer du bon hockey, fait chier le monde en te battant.» En effet, vers la fin de cette saison perdue depuis longtemps, Peter Gowtier est allé chercher Brad Staubitz pour aider White à donner un show de bouffons aux fefans qui s'ennuyaient à mourir en voyant leurs deux de pique tourner en rond sur la patinoire... Une vraie farce !



Parmi tous les commentateurs qui se moquaient du K.O. subi par White, vous vous doutez bien qu'il y en avait un qui voulait défendre les vauriens du CanaCHien. Comme d'habitude, en effet, un fefan éploré et insulté demandait de quel droit tous ces méchants osaient s'acharner sur les Glorieux, gagnants de 24 Coupes Stanley. Encore le passé à la rescousse. Toujours ce fabuleux passé... J'y reviendrai dans mon prochain billet. Mais pour l'instant, je vous laisse sur ces pensées : «Quand on s'accroche au passé, on est incapable de saisir le présent.» (Jan Glidewell) / «Il n'y a pas d'avenir à vivre dans le passé.» (Daniel Savage) / «Il vaut mieux avoir de l'avenir que du passé.» (Victor Cousin). Pas sûr que les CHieux ont un avenir brillant. Leur calvaire (on est vendredi saint) pourrait perdurer. Contrairement aux fefans qui croient qu'ils peuvent se sortir du trou rapidement. Demandez aux Oilers d'Edmonton, aux Panthers de la Floride ou aux Rangers de New York si c'est si facile que ça de se sortir de la misère. Les Penguins de Pittsburgh ont aussi mangé leur pain noir pendant plusieurs saisons avant de quitter la cale d'un navire qui a été longtemps à la dérive... Ouais... les Anti-Habs pourraient être sur le party pour encore quelques années ! Et vogue la galère !

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